Crédit immobilier : Les français n'auront pas la bouffée d'oxygène espérée
La voix des professionnels de l'immobilier n'a pas été entendue. Depuis plusieurs mois, ils alertent sur la problématique des taux d'usure. Alors que ces derniers sont trop bas par rapport aux taux immobiliers, les refus de prêt se multiplient. Un chiffre qui atteint 45% des dossiers, affirment les courtiers. Sur BFM Business, Bérengère Dubus, secrétaire des Intermédiaires de crédit, précisait récemment qu'il n'y a pas que les courtiers qui alertent: "Les notaires ont alerté, il y a environ 3 semaines. Le monde de l'immobilier alerte, le directeur général du Crédit mutuel a alerté. Les banquiers alertent. Ce ne sont pas les courtiers, c'est l'ensemble du monde de l'immo, c'est l'ensemble des emprunteurs".
La solution? Changer la formule du taux d'usure afin qu'elle colle mieux à la réalité du terrain. Mais comme en juillet, le gouverneur de la Banque de France s'y refuse. Sur RTL, François Villeroy de Galhau affirme que "le crédit immobilier en France est sain". Et il ajoute : "la formule de calcul existante sera appliquée à la fin du mois et aboutira à un relèvement proportionné". Il l'affirme: "Ceci permettra de régler les cas d'accès plus difficile au crédit immobilier qu'il y a pu y avoir ces dernières semaines".
Une fin d'année chaotique?
Une certitude que ne partagent pas les courtiers et banquiers qui craignent que ce relèvement ne soit pas suffisant par rapport à la hausse des taux de ces dernières semaines et par rapport à celle qu'ils anticipent pour les semaines à venir. Et que de nombreux dossiers soient toujours bloqués jusqu'à la fin de l'année.
Pour rappel, le taux d'usure est le taux maximal, fixé et actualisé par la Banque de France tous les trimestres, auquel les établissements bancaires ont le droit de prêter. Il est aujourd'hui à 2,57% pour les durées de 20 ans ou plus et prend en compte les frais annexes ainsi que les assurances du futur prêt.